Arrivée à 16 ans à Lyon après avoir été refoulée aux test de Clairefontaine, Wendie Renard était des six victoires en Ligue des Champions. Devenue l'emblématique capitaine des fenottes, elle est aussi la garante de l'âme d'une équipe toujours prête à se faire mal pour gagner. Tout gagner.
6 Ligues des Champions, 14 titres de champion et 9 Coupes de France : c’est le palmarès vertigineux de Wendie Renard, sans aucun doute la meilleure défenseur du monde et aussi certainement l’une des toutes meilleures joueuses de la planète. Pourtant, la Martiniquaise a bien failli passer entre les mailles du filet. Envoyée en France par Jocelyn Germé, conseiller technique régional pour la Martinique à l’âge de 16 ans, elle échoue aux tests et s’aprête à retourner chez elle quand Farid Bentisti, alors entraîneur de l'équipe féminine de l'OL, la rattrape pour la ramener à Lyon où elle intègre le Centre de formation. L’ascension est alors fulgurante. En octobre 2007, à 17 ans, elle intègre le groupe professionnel, en 2008 elle dispute la Coupe du Monde U20 au Chili (la France terminera 4ème) et devient l’une des pièces maitresses de l’OL qui remportera la première Ligue des Champions de son histoire en 2009. Elle a 19 ans. Depuis, les entraineurs et les stars se sont succédées à Lyon, mais la Martiniquaise est toujours restée fidèle au poste, contribuant largement à faire de l’Olympique Lyonnais le meilleur club de football féminin du monde.
« Je fais partie de ce collectif depuis des années, mais on ne gagne pas ces titres individuellement », explique la capitaine. « Il y a des arrivées, des départs, mais on doit toujours garder cet esprit de compétitivité, de faire mal dès qu’on peut sur le terrain. Quand je suis arrivée, j’avais 16 ans, j’ai réussi à apprendre au près des anciennes. Des Sonia (ndlr : Bompastor), des Hoda (ndlr : Lattaf), des Camille (ndlr : Abily), des Elodie (ndlr : Thomis), des Shirley (ndlr : Cruz). Aujourd’hui j’ai fait mon chemin avec des collectifs différents, mais toujours avec le même état d’esprit ».
Un état d’esprit dont elle est devenue l’incarnation et dont les lyonnaises auront bien besoin ce soir pour venir à bout d’une très solide équipe de Wolfsburg. « On connaît le football allemand, on sait qu’il est très physique. Pour gagner les duels, pour se mettre dans le match, il faut mettre de l’intensité. A nous d’être prêtes et on va l’être ». La capitaine a parlé.