Didier Deschamps doit annoncer jeudi la liste des 23 pour la Moldavie et l’Albanie. Les Bleus n’ont besoin que d’une victoire (en cas de victoire de l'Islande en Turquie) pour se qualifier pour l’Euro 2020. Une situation qui sonne comme du déjà vu, notamment pour Didier Deschamps…
Après l’affaire du bus de Knysna, cela reste sans doute le plus grand traumatisme de l’histoire de l’Equipe de France. Nous sommes en octobre 1993 et la France est bien partie pour jouer la Coupe du Monde 1994 aux Etats-Unis. Après avoir manqué l’édition précédente, les Bleus sont bien placés dans leur groupe de qualification (le groupe 6, composé da la France, la Suède, l’Autriche, la Finlande, Israël et la Bulgarie). Après le nul ramené de Suède, la donne est simple : l’équipe alors entraînée par Gérard Houiller n’a besoin que d’un point pour valider son billet pour le mondial. Un point à prendre en deux matchs à domicile : d’abord Israël, l’équipe la plus faible du groupe, et la Bulgarie.
Le scénario cauchemardesque, on ne le connaît que trop. Le 13 octobre, c’est la faible Israël, dernière du groupe qui vient gagner au Parc 3-2 grâce à un but d’Atar à 30 secondes de la fin du match, puis un mois plus tard, le 17 novembre, le ballon perdu par Ginola (à 80 mètres du but français quand même !), Petit à la pêche face à Kostadinov, le scud du Bulgare sous la barre de Lama dans un angle impossible… Et le rêve de Coupe du Monde qui s’écroule en même temps que la honte s’abat sur Houiller. « Ça restera le point noir de ma carrière », estime d’ailleurs toujours Didier Deschamps qui va devenir après cet échec un des piliers de l’équipe de France confiée à Aimé Jacquet.